DMLA : malgré son prix très élevé, le ranibizumab est à privilégier
Selon le dernier numéro de la revue Prescrire, mieux vaut choisir le ranizumab (Lucentis®) que le bévacizumab (Avastin®) pour traiter la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), même si son prix est excessif, et cela dans l’intérêt des patients.
Il existe plusieurs moyens thérapeutiques pour traiter la DMLA. Le Lucentis® (ranibizumab), administré par voie intraoculaire est le traitement de référence ou de seconde intention selon le type de la maladie (forme dite humide ou autre).
La question fait débat depuis plusieurs années : en raison du prix excessif de Lucentis®, l’Avastin® (bévacizumab), une molécule proche, est parfois utilisée à sa place en injection intraoculaire, ce qui constitue une utilisation en dehors de son autorisation de mise sur le marché (AMM) ; en effet, l’Avastin® n’est pas disponible sous la forme appropriée pour cette voie d’administration et n’a pas d’AMM dans cette indication.
Risque d’infections sévères
Selon la revue Prescrire, les deux molécules ont une efficacité similaire sur l’évolution de l’acuité visuelle après un à deux ans de traitement. Leurs effets secondaires sont également proches même si “le bévacizumab semble exposer les patients à un peu plus d’effets indésirables digestifs graves“.
Cependant, “le bévacizumab expose aussi à un risque d’infections parfois sévères en raison des manipulations nécessaires à sa préparation, puisqu’il n’est pas vendu sous forme injectable dans l’œil“. Ainsi, les auteurs de cet article estiment que malgré le prix excessif du Lucentis®, ce médicament a l’avantage d’être sous forme de seringue préremplie pour injection dans l’œil et recommandent donc son utilisation.
Pour Prescrire, “la question du prix excessif du Lucentis® est à régler autrement par les pouvoirs publics“.
Dr Jesus Cardenas
Source : Revue Prescrire, No 378, avril 2015.