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  • Les supermarchés accusés de promouvoir la malbouffe, des associations réclament des mesures immédiates

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    Lecture 3 min.
    Sihem Boultif
    Sihem Boultif Journaliste santé

    Les supermarchés accusés d’inciter les consommateurs à la malbouffe

    En cette rentrée, vous avez peut-être repris l’habitude de consulter les prospectus des supermarchés pour faire vos courses. Selon l’association CLCV et l’UFC-Que Choisir, ces promos n’incitent pas forcément à faire les bons choix alimentaires. Explications.

    Ils sont moins présents dans les boîtes aux lettres mais toujours disponibles en ligne ou sur les présentoirs en magasin. Les prospectus – ou catalogues promotionnels – sont dans le viseur de l’association CLCV (Consommation, logement et cadre de vie) qui en a étudié précisément 10 entre les mois de février et d’avril 2024, émanant de cinq enseignes différentes : Leclerc, Carrefour, Intermarché, Système U et Lidl.

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    Les produits sains beaucoup trop rares, au fil des pages

    A l’issue de cette expérience, le verdict de l’association est clair : les pages sont en grande majorité remplies de produits considérés comme de la malbouffe. En effet, sur les 1349 articles présents dans les catalogues, on retrouve de la charcuterie, des boissons sucrées, des gâteaux industriels, du fromage, des confiseries…

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    Au total, 41 % des articles en promotions sont classés D ou E sur l’échelle du Nutri-Score, un repère coloré affiché sur les emballages, classant les produits de A à E selon leur qualité nutritionnelle. A contrario "seules 3 % des promotions ciblent des fruits frais, 5 % des légumes frais et 2 % des légumes cuisinés" dénonce la CLCV. De ce point de vue, de fortes disparités existent : le prospectus de la marque Lidl fait office de bon élève, avec 16 % de produits affichés pour cette catégorie.

    Afin d’améliorer ce constat, la CLCV plaide pour "au minimum 50 % de produits de NutriScore A et B" dans les catalogues promotionnels et appelle les pouvoirs publics à "interdire les promotions sur les articles de Nutri-Score D et E à destination des enfants".

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    L’UFC – Que Choisir cible les confiseries en caisse

    Les enfants sont aussi les petits consommateurs défendus par l’UFC-Que Choisir. L’Union dénonce un autre constat réalisé par ses soins après avoir visité plus de 600 magasins de grande distributions dans 61 départements. "Dans 86 % des grandes surfaces concernées, les confiseries sont revenues aux caisses", avec des bonbons Tic-Tac (présents dans 70 % des magasins), Mentos (63 %), des chocolats M & M’s (44 %), des barres chocolatées Twix (18 %) et Snickers (17 %).

    Une omniprésence qui contraste avec un engagement contraire validé en 2008 avec le ministère de la Santé. A l’époque, les grandes enseignes s’étaient engagées à faire disparaître ces sucreries à proximité des caisses, afin d’éviter les crises des enfants et les achats compulsifs des parents, d’une part, mais aussi pour protéger leur santé.

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    "Alors que la surconsommation d’aliments trop riches contribue plus que jamais au développement des maladies cardiovasculaires, au diabète et à l’obésité, l’UFC-Que Choisir dénonce les multiples techniques promouvant ces aliments industriels, particulièrement auprès des enfants. Au vu de l’incapacité du volontariat à protéger les jeunes consommateurs, l’Association exhorte les pouvoirs publics à interdire la promotion des aliments les plus déséquilibrés et, dans cette attente, enjoint les enseignes à cesser sans délai ce marketing irresponsable" écrit l'association.

    NON aux régimes, OUI à WW !

    Des mesures "contraignantes" réclamées par l’association de consommateurs

    Face à ce constat, l’UFC- Que Choisir s’appuie sur les recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et de la Cour des Comptes pour réclamer des mesures plus contraignantes et :

    • "Presse les pouvoirs publics d’interdire sur les lieux de vente les actions marketing pour les produits alimentaires de Nutri-Score D et E ciblant les enfants ;
    • Dans cette attente, enjoint les enseignes de la grande distribution à retirer sans délai les confiseries, toutes marques confondues, des sorties de caisse et à réorienter leurs actions marketing en faveur d’aliments de bonne qualité nutritionnelle".
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    Sources
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