E500 : Tout savoir sur le carbonate de sodium

Lise Lafaurie
Lise Lafaurie Journaliste nutrition, bien-être, santé, food
Publié le  , mis à jour le 
en collaboration avec Claudine Plumail ( diététicienne et nutritionniste) et Anthony Fardet (chercheur en alimentation préventive et durable)

Que se cache derrière le code E500 ? À quoi sert cet additif et est-il problématique pour la santé humaine ? Les réponses d'Anthony Fardet, chercheur en alimentation préventive et durable et auteur de "Halte aux aliments ultra-transformés !" aux éditions Thierry Souccar et Claudine Plumail diététicienne et nutritionniste.

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Qu'est-ce que l'additif de code E500 ou carbonate de sodium et à quoi sert-il ?

Aussi connu sous le nom de carbonate de sodium ou de soude, le E500 fait partie des additifs à la fois modificateur de goûts et texturant. Il se présente sous forme de fine poudre de couleur blanche capable d’absorber l'humidité de l'air. C'est un additif très couramment utilisé dans l'industrie alimentaire. "Il est principalement utilisé comme régulateur d'acidité, comme agent levant et comme anti-agglomérant" indique Claudine Plumail. Le carbonate de sodium peut aussi être utilisé comme stabilisant dans les aliments transformés pour maintenir leur texture et leur cohérence.

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Dans quels aliments le trouve-t-on ?

Compte tenu de ses nombreuses fonctions, le carbonate de sodium est un additif présent dans une grande variété de produits industriels. Il est souvent utilisé comme agent de levage dans les produits de boulangerie tels que le pain, les biscuits, les muffins et les gâteaux. Il aide à faire lever la pâte et à donner une texture légère et aérée aux produits finis. Il est également utilisé dans le domaine de la pâtisserie, en particulier les biscuits, les crackers apéritifs, les gaufres et les crêpes pour les rendre légères et croustillantes. Certains types de boissons gazeuses peuvent contenir du carbonate de sodium pour améliorer leur goût et leur effervescence.

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Le carbonate de sodium peut être ajouté à certains produits à base de chocolat, tels que les barres chocolatées et les bonbons, pour aider à contrôler la texture et la consistance.

Il est parfois utilisé dans les produits laitiers tels que les yaourts et les crèmes glacées pour stabiliser la texture et prévenir la séparation des ingrédients.

Certains produits à base de pâtes et de céréales, tels que les pâtes à pizza et les céréales pour petit-déjeuner, peuvent contenir du carbonate de sodium comme agent de levage.

Enfin, le carbonate de sodium peut être présent dans une variété de produits transformés tels que les soupes en conserve, les sauces et les plats préparés, les poissons panés pour aider à contrôler leur texture et leur consistance.

E500 : cet additif alimentaire est-il halal ou haram ?

Dans l'islam, les aliments sont considérés comme halal s'ils respectent les principes alimentaires établis par la loi islamique. En tant que substance chimique minérale inorganique sans origine animale, l'additif E500 est considéré comme halal.

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E500 est-il dangereux ?

Le E500 considéré comme sûr lorsqu'il est utilisé conformément aux bonnes pratiques de fabrication et aux niveaux d'utilisation autorisés par les autorités réglementaires. Il est admis dans la filière d'alimentation biologique dans l'Union Européenne. "Cependant, sa consommation en très grande quantité peut entraîner des effets indésirables, notamment des irritations intestinales, des vomissements ou des diarrhées" ajoute la diététicienne.

"Et ça n’est pas parce qu’un additif isolément ne pose pas ou peu de problème pour la santé que sa consommation est sûre. Associé à d'autres additifs, il peut devenir problématique : c'est ce que l'on appelle l'effet cocktail" indique Anthony Fardet, qui recommande quoiqu'il arrive de limiter au maximum les aliments contenant plusieurs additifs. 

Qu'est-ce que le E500 ii ? 

Le E500 ii désigne le bicarbonate de soude ou de sodium, de formule NaHCO3, à la différence du Carbonate de sodium E500(i), de formule Na2CO3. Le bicarbonate de sodium est plus couramment utilisé dans les applications domestiques et alimentaires, tandis que le carbonate de sodium est principalement utilisé dans l'industrie alimentaire.

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NON aux régimes, OUI à WW !

Quels sont les effets des additifs et comment sont-ils classés ?

Les additifs alimentaires sont classés en 9 catégories en fonction de leur rôle :

  • Les colorants alimentaires, qui peuvent être d'origine naturelle ou synthétique ;
  • Les conservateurs pour prolonger leur durée de conservation ;
  • Les antioxydants pour prévenir l'oxydation des graisses dans les aliments ;
  • Les édulcorants pour donner une saveur sucrée aux aliments sans ajouter de sucre ;
  • Les émulsifiants pour stabiliser les mélanges d'ingrédients ;
  • Les agents de texture (épaississants, gélifiants, stabilisants et agents de charge) ;
  • Les arômes et exhausteurs de goût ;
  • Les acidifiants pour réguler l'acidité ;
  • Les agents de levée ajoutés aux produits de boulangerie pour aider à la levée de la pâte.

Mais au delà de cette classification officielle, on peut distinguer deux catégories d'additifs : les additifs dits cosmétiques qui regroupent tous les agents de texture, émulsifiants, colorants et arômes et les additifs conservateurs. "Les additifs cosmétique ne sont pas indispensables et modifient artificiellement les propriétés de couleur, de texture et de gout des aliments. Leur présence dans un aliment témoigne de son degré de transformation. Plus ils sont nombreux, plus l'aliment est transformé. Le E500 en fait partie. Les additifs conservateurs sont quant à eux moins problématiques, ils servent à optimiser la conservation d'un aliment industriel" explique Anthony Fardet.

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Quels sont les additifs interdits ?

Les additifs alimentaires qui ne sont pas explicitement autorisés en France sont considérés comme interdits. La liste est donc non exhaustive puisqu'actuellement, 320 additifs sont autorisés en France, alors qu'ils sont - à titre d'exemple - quelques 450 à l'être au Canada. La liste des additifs autorisés en France est disponible sur le site du ministère de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire.


Sources
  • Entretien avec Anthony Fardet, chercheur en alimentation préventive et durable et Claudine Plumail diététicienne et nutritionniste
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