Le grignotage est-il mauvais pour la santé ? Cela dépend de ce que vous mangez et quand
Des chercheurs se sont intéressés aux effets du grignotage sur la santé. Leurs travaux indiquent que les grignotages nocturnes et la nourriture ultra transformée seraient les habitudes les plus nocives pour la santé.
On le sait tous, pour éviter que nos grignotages pèsent sur la balance, mieux vaut opter pour une poignée d’amande ou un fruit à 16 heures plutôt que pour une barre chocolatée. C’est ce que rappelle une étude dont les résultats ont été dévoilés lors du congrès annuel de l’American Society for Nutrition, Nutrition 2023, qui se tient du 22 au 25 juillet à Boston.
Cette étude fait partie du projet Zoe Predict, un ensemble d’études à grande échelle qui cherchent à comprendre comment et pourquoi les gens ne répondent pas tous de la même façon (d’un point de vue biologique) à la consommation des mêmes aliments.
Les effets du grignotage sur le taux de graisse et d'insuline dans le sang
Les chercheurs ont analysé les données biologiques de plus de 1000 personnes vivant au Royaume-Uni et ayant participé au projet Zoe Predict. Plus précisément, ils ont examiné les effets du grignotage (quantité, qualité et heure) sur le taux de graisse et sur le taux d’insuline dans le sang, deux indicateurs de la santé cardiovasculaire et métabolique. Leurs analyses ont montré que le grignotage d’aliments de haute valeur nutritive était associé à de bons taux de graisse et d’insuline dans le sang. En revanche, les grignotages tardifs le soir, qui rallongent l’amplitude des prises alimentaires dans la journée et raccourcissent le temps de jeûne nocturne, étaient associés à de mauvais taux de sucre et d’insuline dans le sang.
NON aux régimes, OUI à WW !
Apprendre à mieux grignoter
Les chercheurs précisent que leurs travaux n’ont démontré aucun lien entre les indicateurs biologiques analysés et la fréquence des grignotages, le nombre de calories et la quantité de nourriture ingérées. Pour Kate Bermingham, co-auteur de l’étude, le grignotage devrait être une pratique plus ciblée dans les stratégies de promotion de la santé, d'autant plus qu'il s'agit d'une pratique très répandue. Cette étude suggère donc qu’il serait préférable de conseiller aux gens d’adopter de bonnes habitudes de snacking pour rester en bonne santé plutôt que de leur demander d’éviter de grignoter entre les repas.