Alimentation : avant l’heure, c’est pas l’heure…
Vous avez certainement entendu parler de notre horloge biologique.C’est elle qui va diriger le rythme quotidien de notreorganisme, en nous signalant qu’il est temps d’aller secoucher ou en modifiant notre température par exemple.C’est elle aussi qui est complètementdéréglée lorsque vous faites un voyage enavion et que vous subissez le fameux “Jet-Lag“. On croyait depuis longtemps que c’étaitessentiellement la lumière du jour qui influençaitcette horloge interne. Mais des chercheurs texans ont montréque l’heure des repas jouait énormément sur lerythme pris par notre organisme. Car, si c’est le cerveau quiest le grand Horloger, il semble que les autres organes puissentavoir leur propre rythme, et qu’ils réussissentà influencer tout le reste du corps. Les scientifiques ontainsi observé les gènes qui régulentl’horloge biologique dans le foie de rats. Il faut savoir queces animaux sont nocturnes : ils vivent la nuit et dorment le jour.Les chercheurs ont décalé tous les repas de cesrongeurs. Et ils ont vu qu’au bout d’à peinedeux jours, ceux-ci se mettaient à vivre le jour et dormirla nuit. De plus, le foie de ces animaux s’étaitadapté et avait décalé sa propre horlogebiologique de 10 heures. Ainsi, malgré la lumière dujour, c’était finalement les repas qui avaientmodifié la notion du temps de ces animaux. Le foie avait enquelque sorte imposé sa loi au cerveau… Selon les chercheurs, chez l’homme le phénomèneest plus complexe, et la lumière reste lephénomène prédominant. Mais le faitd’adapter ses habitudes alimentaires avant de partir envoyage permettrait, selon eux, de minimiser les effets dudécalage horaire. Source : 32e Congrès de lasociété américaine pour les neurosciences(Society for Neuroscience).