Pourquoi 2 adolescentes sur 3 ne prennent pas de petit déjeuner ?
Premier repas de la journée, le petit-déjeuner est incontournable après une longue nuit de jeûne. Pourtant, d’après les résultats d’une étude Ipsos pour la Fondation Lactel sur le comportement des adolescentes au moment du petit-déjeuner, deux sur trois avouent ne pas en prendre un quotidiennement.
C’est un constat qui n’est pas nouveau : les adolescentes perdent progressivement l’habitude de prendre un petit-déjeuner le matin. Pour comprendre pourquoi ce phénomène est aussi courant chez les jeunes filles, la Fondation Lactel a mené, en collaboration avec Ipsos, une étude auprès de 451 collégiennes ne prenant pas de petit-déjeuner tous les jours de la semaine.
Les règles d’un petit-déjeuner équilibré connues, mais pas toujours appliquées
Le premier paradoxe qui ressort de cette enquête est le fait que trois quart des adolescentes sondées savent ce qu’est un petit-déjeuner équilibré. 17 % des jeunes filles interrogées se tiennent même informées, via les réseaux sociaux, sur les tendances concernant ce repas. Pourtant, en pratique, seules 40 % d’entre elles pensent qu’il s’agit du repas le plus important de la journée et moins d’une sur deux déclare avoir une alimentation "saine".
Le petit-déjeuner, un repas qui passe en dernier
Pourquoi le petit-déjeuner n’est pas pris quotidiennement ? Les collégiennes avancent plusieurs raisons. Le sommeil est un argument souvent rapporté par les adolescentes, qui préfèrent passer quelques minutes de plus à dormir, plutôt qu’à prendre un petit-déjeuner.
La mise en place d’un régime restrictif, en lien avec la perception de leur corps est également l’une des raisons avancées. Elles sont aussi, par exemple, 82 % à prendre du temps pour s’habiller, 73 % pour se coiffer et 64 % pour se laver le visage.
En revanche, seules 54 % prennent leur petit-déjeuner de manière routinière. Parmi elles, 80 % expédient ce moment en dix minutes seulement.
Le manque de temps le matin est aussi une raison avancée par les adolescentes, elles n'auraient ainsi pas "envie de manger". En effet, les jeunes filles décrivent "un sentiment d’écœurement au réveil mais surtout dans l’heure qui suit ce réveil", même face à des aliments "plaisir" tels que les croissants, et les céréales... Enfin, le cycle menstruel de ces adolescentes participe à ce sentiment, une fois par mois.
NON aux régimes, OUI à WW !
Comment redonner l’envie aux jeunes filles de petit-déjeuner ?
Finalement, les adolescentes sont un peu fatalistes, ne cherchant pas spécialement à accorder du temps au petit-déjeuner le matin. Celles qui le font consomment des aliments faciles à manger, comme un bol de céréales ou des viennoiseries. "Replacer le petit déjeuner en fin de routine permettrait sans doute aux adolescentes d’être plus "en appétit" au moment de passer à table" recommande la Fondation Lactel.
Enfin, l’information autour de ce repas et le rôle des parents restent également primordiaux : l’étude montre que les jeunes filles bien informées sur l’importance de ce repas le prennent davantage, tout comme celles dont les parents en prennent un aussi.