Ramadan : rompre les traditions familiales en célébrant le ftour au restaurant
C'est le grand jour aujourd'hui pour les musulmans avec le début du ramadan. Si les générations se retrouvent généralement autour de la table au coucher du soleil pour rompre le jeûne, certaines pourraient aussi céder à la gourmandise d'une sortie au restaurant. Pour les clients qui ne sont pas de confession musulmane, les menus du ramadan sont aussi une occasion de goûter aux traditions culinaires du mois sacré. Il n'y a plus qu'à choisir sa destination !
Liban
Inutile de s'envoler jusqu'au pays du Cèdre pour vivre un Ftour à la libanaise. A Paris, le chef étoilé Alan Geaam adapte son bistrot Qasti et sa toute nouvelle adresse de pizzéria, Faurn, à l'heure du ramadan. Durant toute la période de jeûne, une soupe du jour sera proposée dans les deux adresses tandis que les recettes traditionnelles du Liban ne manqueront pas sur la table : tabouleh, houmous, baba ganoush. En dessert, le fameux mouhalabieh, le flan au lait parfumé à la fleur d'oranger, sera proposé tout comme les baklavas et le meghli, le riz au lait aromatisé au carvi, à la cannelle et à l'anis.
Maroc
Direction Marrakech et le Royal Mansour, qui a fait l'actualité ces derniers jours en s'octroyant les services de la cheffe étoilée Hélène Darroze pour prendre les commandes des fourneaux de deux de ses restaurants, en succession à Yannick Alléno. C'est justement du côté de la Grande Table Marocaine qu'il faut regarder pour découvrir avec quels types de délices les Marocains rompent le jeûne. Si les msemen (fameuses crêpes feuilletées) sont aussi incontournables que les chebbakias (gâteaux enrobés de miel) ou les briouates, le menu de la luxueuse table prévoit aussi une diversité de plats régionaux empruntés aux cultures de Fès, Tanger, Tétouan, Casablanca ou encore de Marrakech. Il faut par exemple goûter à la harira fassia, à la pastilla tétouanaise, à la tanjia de bœuf ou encore à la rfissa au poulet. Quant aux clients de confession musulmane qui préfèrent rester à la maison en famille pour le ftour, le prestigieux palace dispose d'une boutique en ligne spécialement dédiée pour commander des gourmandises sucrées et salées, dont les chebbakias, les dattes fourrées à la pâte d'amande ou le sellou, un gâteau roboratif à base de farine, d'amandes, de miel et de sésame. Parmi les trouvailles à déguster, il y a aussi l'amlou à l'huile d'argan, une préparation culinaire berbère confectionnée avec des amandes et des cacahuètes.
Algérie
Pour vivre le mois sacré en suivant les traditions culinaires algériennes, on peut choisir le menu du restaurant Mama Nissa, à Paris. La table qui mise sur des productions locales et de saison pour parfaire les codes de la cuisine des fennecs a prévu un déroulé traditionnel démarrant par des dattes d'Algérie et une chorba. Le repas est aussi composé de boureks à la viande hachée (sorte de samossas à base de pâte phyllo) souvent présentés sous forme de rouleaux. Sans oublier le gâteau algérien le plus populaire : le qalb el louz, à base de semoule et de miel. L'incontournable pain local, le matlouh reconnaissable à sa mie moelleuse légèrement coloré de jaune en raison de la présence de semoule, éponge également (et sans surprise) la longueur du déroulé culinaire.
Inde
On peut pousser l'exploration culinaire des menus spéciaux pour le Ramadan au-delà du bassin méditerranéen en dégustant les traditions culinaires indiennes, notamment au Jaipur Café, à Paris. Un buffet à volonté déroule toutes les spécialités, du biryani jusqu'au poulet tikka.