"Friluftsliv" : le concept nordique qui remonte le moral
Connaissez-vous le "friluftsliv" ? Cet art de vivre norvégien consiste à passer du temps en plein-air, au contact de la nature. Explications.
Après le "hygge" danois, place au "friluftsliv" - une philosophie norvégienne qui promeut la vie au "grand air".
Passer du temps en plein air
Le "Friluftsliv" - prononcé fri-loofts-liv - serait la clé pour être plus heureux·se.
L'idée est de passer du temps dans la nature, quels que soient le format (randonnée, plongée, camping sauvage, raquette, ski de fond, pique-nique dans un parc...), et les conditions météorologiques de cette promenade santé. Et ce, afin de profiter de ses effets ressourçants et relaxants.
"Le Friluftsliv ne désigne pas une activité spécifique. Pour les Norvégiens, ce terme a un sens plus large, il sous-entend une déconnexion du stress quotidien et l’appartenance à un 'nous' culturel, qui nous relie à la nature en tant qu’être humain", explique Bente Lier, secrétaire générale de Norsk Friluftsliv, une organisation-cadre regroupant 18 associations norvégiennes, auprès de Visit Norway.
En effet, au-delà de la sensation de "bien-être" évidente que procure le contact avec la nature, se promener à plusieurs génererait d'autres sentiments, tels que la solidarité ou encore l'entraide (lors par exemple d'un feu de camp à plusieurs, d'un pique-nique en groupe...).
Un état d'esprit inculqué aux Norvégiens dès le plus jeune âge, puisque, selon le journal The Guardian, les enfants passent déjà 80% de leur temps à l’extérieur, à la crèche. À l’université, des diplômes de friluftsliv sont également délivrés aux étudiants.
D'ailleurs près de neuf Norvégiens sur dix en sont déjà convaincus : ils affirment "être de meilleure humeur" et "plus détendus" après avoir passé du temps en pleine nature, révèle un récent sondage.
Comment adopter le Friluftsliv au quotidien ?
Nul besoin de gravir une montagne ou de plonger dans les eaux glacées d'un lac. Se promener à côté de chez vous peut procurer les mêmes effets, explique Bente Lier, au Guardian.
"Vous n’avez pas besoin d’aller en pleine forêt, vous pouvez aller au parc. Vous n’avez pas besoin de marcher loin, ou vite ; l’essentiel c’est d’y être. Asseyez-vous sur un rocher, écoutez les oiseaux, regardez autour de vous et essayez de vous enraciner à nouveau", explique-t-elle.
Une astuce précieuse lorsqu’il s’agit de lutter contre la déprime hivernale.