Série "Bouchon" (Arte) : comment faire face au cancer lorsqu'un parent annonce sa maladie ?
Dans la série "Bouchon" (Arte TV), le cancer plonge une famille dans le désarroi le plus total. Entre les cris, les pleurs et les incompréhensions, les différents membres sont au bord de l'implosion. Mais, dans la vraie vie, comment gérer au mieux cette survenue de la maladie ? Réponse.
Dans "Bouchon", la nouvelle série d'Arte.tv, une famille explose lorsque le père apprend qu’il a un cancer... et décide de partir en Suisse pour se faire euthanasier.
Si la réalisatrice dépeint ici - avec finesse et tendresse - un drame familial, comment fait-on face à une telle annonce dans la réalité, au sein du noyau familial ? Amélie Boukhobza, psychologue, nous éclaire.
Une famille bruyante et dysfonctionnelle
Lolo est comédienne et travaille dur pour y arriver. Un jour, elle décroche le premier rôle dans un long métrage. C'est la consécration. Mais lorsque son père apprend qu’il a un cancer, et y réagit comme un enfant, la machine s’enraye et tout s’emballe : Éléonore, le personnage principal, écoute pour s’endormir la boîte noire du vol AF447 Rio-Paris, la sœur, très enceinte, fume cigarette sur cigarette. Et les parents, chacun à leur manière, présentent de sérieux dysfonctionnements.
Une histoire finalement très touchante, où le cancer se mêle au quotidien de la famille, sur un fond d'authenticité, d'humour et de tendresse.
"La série "Bouchon", diffusée sur Arte, explore la complexité des relations familiales lorsqu'un parent annonce un diagnostic de cancer. Sacré épreuve pour une famille !", confirme Amélie Boukhobza.
Mais comment faire face au choc, à la douleur, à la mort, qui envahit la cellule familiale ? Comment gérer au mieux cette tempête ? Voici les conseils de l'experte.
S'exprimer librement
"On en parle ! On en parle ouvertement. On dit les choses, simplement avec les mots justes et adaptés aux âges des uns et des autres. Et on repond aux questions de la façon la plus vraie possible, pour éviter tout malentendu, interprétation erronée et/ou sentiment de culpabilité…", souligne Amélie Boukhobza.
Se soutenir
Ensuite, on se soutient les uns les autres, on est présent.
"On accepte les émotions de chacun, qu’il s’agisse de colère, de tristesse, ou de peur, en évitant malgré tout de surdramatiser la situation pour la personne malade. Un soutien et un accompagnement psychologique sont souvent judicieux pour aider à gérer le stress ou offrir des outils, des mots aussi, et faire face à la situation", développe-t-elle.
S'informer
Autre possibilité : s’informer sur le type de cancer, les options de traitement et les pronostics. "Parce qu’une meilleure connaissance réduit les peurs et les incertitudes", rappelle l'experte.
"Enfin, on essaie d’alléger le quotidien, en mettant par exemple en place une organisation des rendez-vous médicaux, des tâches ménagères et des soins par exemple... et en se répartissant les responsabilités, souligne la psychologue, avant d'ajouter : "Et surtout, très important, on continue d’être vivant. On maintient des activités normales ou presque, une routine stable, des moments de détente en famille. On célèbre les événements heureux et on prend soin de soi".
