L’infidélité féminine reste moins bien perçue
Selon une étude de l’Ifop commandée par le site Gleeden, dédié aux relations extra-conjugales, l’infidélité féminine est toujours moins bien perçue que celle des hommes.
L’infidélité n’est pas perçue de la même manière lorsqu’elle est féminine que lorsqu’elle est masculine. C’est ce que révèle une étude menée par l’Ifop pour le site Gleeden, dédié aux relations extra-conjugales.
Pour ce sondage, 5 026 femmes, originaires de différents pays (France, Allemagne, Espagne, Italie et Royaume-Uni), ont été interrogées par le biais d’un questionnaire en ligne. Elles ont partagé leur analyse quant à la perception de l’infidélité. Pour 76% d’entre elles, la tromperie au sein du couple est moins bien perçue lorsque celle-ci vient d’une femme plutôt que d’un homme.
"En dépit du déclin du discours moral répressif sur l’adultère et de la liberté sexuelle croissante des femmes, la population féminine semble avoir toujours intériorisé la norme selon laquelle les femmes risquent toujours plus de stigmatisation sociale que les hommes lorsqu’elles ont des relations en dehors du cadre conjugal. Il faut sans doute y voir les effets d’un conditionnement de genre qui tend à rendre illégitime la sexualité féminine lorsqu’elle ne s’inscrit pas dans un cadre conjugal ou affectif stable", peut-on lire dans le communiqué de l’enquête.
En 2019, 37% des Françaises admettent avoir déjà été infidèles. Si cette proportion est en augmentation (elle était de 10% en 1970, de 24% en 2001 puis de 32% dans la précédente enquête menée par Gleeden en 2014), elle reste inférieure à celle des hommes qui sont 45% dans cette situation.
"L’extra-conjugalité féminine reste non seulement un phénomène moins répandu que chez les hommes mais aussi un comportement très protéiforme où l’infidélité est loin de se réduire à des contacts physiques ou sexuels", explique également l’étude.
L’infidélité peut être physique mais aussi psychique. "En France comme ailleurs, l’infidélité féminine reste avant tout d’ordre fantasmatique : une femme sur deux admet avoir déjà fait l’expérience d’une forme d’infidélité 'psychique' (50% parmi l’ensemble des Européennes interrogées, 52% chez les Françaises) comme par exemple avoir rêvé de faire l’amour avec une autre personne que son conjoint (46% chez les Européennes comme chez les Françaises) ou avoir fait l’amour avec lui en pensant à un autre (respectivement 29 et 27%)", précise le communiqué.
Quant aux raisons qui poussent les femmes à la tromperie, elles sont également variées :
- L’attirance pour quelqu’un d’autre ;
- L'assouvissement d’une pulsion sexuelle ;
- Le besoin de plaire ;
- Le manque d’attention au sein du couple ;
- La mauvaise répartition de la charge mentale…
Enfin du côté de la culpabilité, seules 36% des Européennes interrogées regrettent leur infidélité.