Staphysagria
Staphysagria est préparée à partir d’une plante herbacée annuelle ou bisannuelle, la staphisaigre, appelée aussi "herbe aux poux". Staphysagria est présentée en granules, doses globules, comprimés, solution buvable en gouttes et en ampoules, poudre orale et suppositoires. La souche est utilisée en homéopathie pour son action en urologie, dermatologie, ophtalmologie, en cas de manifestations psychosomatiques, sur les troubles du comportement en stomatologie et en gynécologie.
Dilution en CH | Dilution en DH | Principales indications |
---|---|---|
5 CH - 7 CH - 9 CH |
10 DH - 14 DH - 18 DH |
Ophtalmologie |
7 CH - 9 CH |
14 DH - 18 DH |
Urologie Douleurs des plaies chirurgicales Verrues |
7 CH - 9 CH - 15 CH - 30 CH |
14 DH - 18 DH |
Manifestations psychosomatiques Troubles du comportement Stomatologie Gynécologie |
15 CH - 30 CH |
Prurit |
Origine de la souche homéopathique Staphysagria
Staphysagria est issue de la staphisaigre, ou "herbe aux poux", une herbe bisannuelle assez commune à basse altitude dans la région méditerranéenne. La teinture mère est préparée à partir des graines séchées qui contiennent 35 % d’une huile grasse, de l’acide malique, 1,3 % d’alcaloïdes qui sont essentiellement la delphinine et la staphysagrine.
Les formes disponibles
Les granules et les doses globules sont à base de saccharose et de lactose. Les gouttes et ampoules buvables sont des solutions hydro-alcooliques. La pommade est à 4 %. Staphysagria est aussi disponible en suppositoires.
Principales indications pour Staphysagria en homéopathie
- Cystites
- Prurit
- Douleurs des plaies chirurgicales
- Orgelets
- Chalazions
- Troubles du comportement et somatisations
- Cinépathies (troubles liés aux mouvements ou changements de position)
- Odontalgies (douleurs dentaires)
- Nausées de la grossesse
Circonstances déclenchant des problèmes
- Par le plus léger attouchement des régions malades
Sujet bon répondeur
Le comportement colérique de l’enfant très sensible aux remontrances ou aux punitions se rencontre. Les adultes, au contraire, ont tendance, consciemment ou non, à refouler l’expression de leurs sentiments et à somatiser.
Ophtalmologie
Orgelets récidivants surtout au niveau des paupières supérieures ; chalazions ; dacryocystites, blépharites avec croûtes et suintement irritant, prurit. Baisse de la vision, perception d’un halo autour des points lumineux.
Posologie
Prendre Staphysagria en dilution basse (5 CH ou 10 DH) ou moyenne (7 CH - 9 CH ou 14 DH - 18 DH) à raison de 3 granules 2 fois par jour.
Urologie
Cystites interstitielles, cystalgies à urines claires ; cystites consécutives à des rapports sexuels, voire survenant après les premiers rapports sexuels ("cystite des jeunes mariés"). Distension des sphincters.
Posologie
À titre curatif, prendre Staphysagria en dilution moyenne (7 CH - 9 CH ou 14 DH - 18 DH) à raison de 3 granules toutes les deux heures. Espacer progressivement les prises avec la diminution de l’intensité des symptômes. À titre préventif des cystites récidivantes, prendre Staphysagria en dilution moyenne (7 CH - 9 CH ou 14 DH - 18 DH) ou haute (15 CH ou 30 CH) selon le niveau de similitude, à raison de 5 granules par jour à une dose par semaine.
Douleurs des plaies chirurgicales
Et des blessures par incisions, douleurs postopératoires.
Posologie
Prendre Staphysagria en dilution moyenne (7 CH - 9 CH ou 14 DH - 18 DH) à raison de 5 granules 2 à 6 fois par jour.
Verrues
Prurigineuses, surtout au niveau des organes génitaux, condylomes.
Posologie
Prendre Staphysagria en dilution moyenne (7 CH - 9 CH ou 14 DH - 18 DH) à raison de 5 granules 2 fois par jour.
Manifestations psychosomatiques
Somatisation faisant suite à une colère contenue, une humiliation, une vexation, une frustration, un chagrin dissimulé ou à une indignation refoulée ; il peut s’agir non seulement de symptômes urinaires ou cutanés mais aussi de troubles digestifs, de symptômes pseudo-cardiaques, de troubles de l’humeur, de troubles du sommeil, d’une lombalgie, etc.
Posologie
Prendre Staphysagria en dilution moyenne (7 CH - 9 CH ou 14 DH - 18 DH) ou haute (15 CH ou 30 CH) à raison de 5 granules par jour à 1 dose par semaine. Si la cause déclenchante est survenue récemment, la technique des "doses en échelle" est intéressante :
- 9 CH ou 18 DH, une dose dès que possible ;
- 12 CH, une dose 48 h plus tard ;
- 15 CH, une dose 48 h plus tard ;
- 30 CH, une dose 48 h plus tard.
Si nécessaire, poursuivre avec une dose de 30 CH par semaine pendant 3 à 4 semaines.
Troubles du comportement
Cinépathies avec vertiges caractéristiques. Troubles du sommeil avec agitation, sursauts et activité onirique intense ; dans la journée, somnolence, bâillements fréquents.
Posologie
Prendre Staphysagria en dilution moyenne (7 CH - 9 CH ou 14 DH - 18 DH) ou haute (15 CH ou 30 CH) à raison de 5 granules 3 à 6 fois par jour.
Stomatologie
Parodontoses ; odontalgies, sialorrhées. Gingivite douloureuse avec gingivorragie, parfois ulcérations. Atteinte des glandes salivaires.
Posologie
Prendre Staphysagria en dilution moyenne (7 CH - 9 CH ou 14 DH - 18 DH) ou haute (15 CH ou 30 CH) à raison de 5 granules 1 à 3 fois par jour.
Gynécologie
Nausées, vomissements de la grossesse.
Posologie
Prendre Staphysagria en dilution moyenne (7 CH - 9 CH ou 14 DH - 18 DH) ou haute (15 CH ou 30 CH) à raison de 5 granules 1 à 3 fois par jour.
Prurit
Pouvant accompagner des dermatoses variées : eczémas, herpès, prurigos, teignes, etc. Éruptions prurigineuses avec vésicules secondairement recouvertes de croûtes.
Posologie
Prendre Staphysagria en dilution moyenne/haute (12 CH ou 15 CH) à raison de 3 granules 2 à 4 fois par jour.
Conseils du Docteur Patrick Gessant, médecin homéopathe
Staphysagria a plusieurs niveaux d’utilisation.
Certaines indications comme les plaies chirurgicales, les dermatoses et autres symptômes aigus sont applicables à tout le monde, quel que soit le psychisme.
Mais une grande indication de ce médicament est purement psychologique : le refoulement avec impossibilité de dire ce que l’on voudrait dire. Dans cette indication, il ne faut jamais commencer par des hautes dilutions, car il y a un risque d’aggravation, le sujet risquera "d’exploser" avec toutes les conséquences que cela implique à la clé. Il convient donc de préparer le terrain par des moyennes dilutions (9 CH ou 18 DH) et de monter progressivement les dilutions jusqu’à celle qui permettra le déblocage.
Les preuves scientifiques de l'efficacité de l'homéopathie manquent aujourd'hui pour démontrer un effet supérieur à un placebo. En cas de symptôme inquiétant ou persistant, il est nécessaire de consulter votre médecin. Bien que dénuée d'effets secondaires, l'homéopathie ne doit en aucun cas se substituer à une prise en charge allopathique sans avis médical.