Vers une interdiction du tabac chauffé aromatisé dans l’Union Européenne ?
La Commission européenne annonce vouloir interdire les tabacs aromatisés pour les dispositifs de chauffe dans tous les pays européens. Une annonce liée aux conséquences encore mal connues sur la santé des utilisateurs, dont les chiffres ont rapidement explosé partout en Europe.
La Commission européenne s’attaque aux versions aromatisées des tabacs à chauffer. Ce type de produit à base de tabac connaît un succès croissant notamment auprès des jeunes. Mais beaucoup d'experts considèrent qu'ils constituent une porte d’entrée vers le tabagisme.
Pourquoi cette interdiction ?
Ces bâtonnets concurrencent les cigarettes électroniques et seraient surtout plus nocives, en raison notamment du système de chauffe. D’après les industriels qui commercialisent ce type de produit, l’appareil placé autour de la cigarette réduit les effets néfastes de la combustion ainsi que la fumée nocive. Alors que dans les faits, au contraire, le fumeur inhale la même dose de nicotine.
En plus, d’autres produits chimiques seraient libérés lors de son utilisation. Des parts d’ombre demeurent concernant les conséquences sur la santé de ce type de produit et de la libération d’éléments potentiellement néfastes. L’annonce de cette interdiction suit donc la même logique que celle des cigarettes mentholées en 2020.
Les cigarettes électroniques ne sont pas concernées
Cette future interdiction ne concerne doncpas les cigarettes électroniques et leurs liquides. D’après un porte-parole de l’exécutif européen, Stefan De Keersmaecker, "l’interdiction d’arômes pour ces liquides est une décision à prendre par les Etats membres, ce n’est pas couvert par notre proposition d’aujourd’hui".
Ce sont bien les versions aromatisées du tabac à chauffer qui sont dans le viseur des autorités européenne, d’autant plus préoccupées par la question que la consommation de ce type de produit a explosé un peu partout en Europe, avec une augmentation des ventes exponentielle en France, au Portugal ou aux Pays-Bas entre 2018 et 2020.
La proposition de la Commission européenne va désormais être examinée par un comité d’experts, le Conseil de l’UE et le Parlement européen.