• Actualités
  • Théorie du masque à oxygène : 9 millions de Français concernés par ce principe

    Publié le  , mis à jour le 
    Lecture 3 min.
    Marie Lanen
    Marie Lanen Cheffe de rubriques parentalité (bébé, grossesse, famille), psychologie et beauté

    La France compte plus de 9 millions d’aidants. Ces personnes ont parfois de lourdes responsabilités et peuvent se retrouver dans des situations d’épuisement. Pour proposer des solutions de répit adaptées, la Haute Autorité de Santé (HAS) a élaboré des recommandations. Les voici.

    Parents, enfants (pour certains mineurs), conjoints, amis, parfois même voisins… Plus de 9 millions de Français déclaraient en 2021 apporter une aide régulière à un proche en situation de handicap ou de perte d’autonomie. Une situation qui ne risque pas de s’arranger quand on observe les évolutions sociétales notamment le vieillissement de la population ou le maintien à domicile. Si chacun peut se retrouver un jour à aider un proche au quotidien, de manière temporaire ou permanente ; il est essentiel de mieux accompagner ces aidants au regard de l’épuisement engendré par cette charge et les difficultés qui en découlent.

    La suite après cette publicité

    Le principe de la "théorie du masque à oxygène" : un enjeu du repérage des aidants

    La suite après cette publicité

    "Pour continuer à prendre soin des autres, il faut aussi pouvoir prendre soin de soi", cette phrase illustre parfaitement la théorie du masque à oxygène. Pour mieux identifier les aidants (certains ne se reconnaissent pas en tant que tels) et les accompagner de manière pertinente, la HAS recommande de faire du repérage de l’aidant un réflexe chez les professionnels de santé, du médico-social, mais aussi plus largement les acteurs de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur, du monde du travail, et toute personne en lien avec des aidants selon le contexte (voisins, amis par exemple). Une attention toute particulière doit être portée sur les mineurs aidants. En effet, en France ce sont 500 000 mineurs (enfants/adolescents) qui sont dans cette situation complexe. Plus difficile à identifier, leur repérage précoce est pourtant essentiel pour mettre en place des solutions de répit qui leur sont spécifiquement adaptées comme du soutien scolaire ou une aide pour gérer l’administratif.

    La suite après cette publicité

    Les signes à repérer chez les aidants

    Selon la HAS, certains signes peuvent mettre en évidence des difficultés liées à une situation d’aidance :

    • L’épuisement physique/mental ;
    • L’isolement social ;
    • La rupture de soins ;
    • Les arrêts maladies fréquents ;
    • Des difficultés scolaires.

    Mais avant d’en arriver là, la Haute Autorité de Santé préconise de mieux identifier les aidants afin d’ouvrir la discussion sur leur situation et leur permettre de trouver une aide appropriée avant de montrer des signes d’épuisement. Ainsi, l’évaluation de l’environnement de l’aidant (proches, finances…) est cruciale. Pour aider les professionnels, la HAS propose une grille d’évaluation qui aborde différentes thématiques.

    La suite après cette publicité

    Des solutions de répit urgentes

    La loi du 28 décembre 2015 relative à l’adaptation de la société au vieillissement a instauré un droit au répit pour proches aidants. Ce droit signifie que tout aidant peut demander pour leur proche un soutien et une place d’accueil temporaire en établissement, en accueil de jour, en séjour de vacances, etc. Dans ses recommandations, la HAS somme les professionnels de santé à évoquer cette notion de répit et d’en montrer tous les avantages. Ces solutions peuvent évidemment prendre différentes formes en fonction des difficultés rencontrées par l’aidant. Ces solutions sont essentielles pour :

    • Soulager l’aidant ;
    • Être relayé en cas de besoin (au domicile ou en dehors) ;
    • Mieux concilier les contraintes de l’aidant (vie personnelle et professionnelle) ;
    • Etre assisté au besoin dans les actes du quotidien comme effectuer des démarches ;
    • Permettre aux aidants de prendre du temps pour eux (voir des amis ou des proches, se reposer, prendre soin d’eux…),
    • Permettre aux aidants de prendre soin de leur santé.
    La suite après cette publicité

    Si ces bénéfices paraissent évidents, selon l’Association Française des Aidants, 48% d’entre eux déclarent avoir une maladie chronique, 29% se sentent anxieux et stressés et 25% déclarent ressentir une fatigue physique et morale. Des chiffres qui montrent à quel point la santé des aidants constitue un enjeu majeur pour la société.

    Aidants : aider un proche en perte d’autonomie

    Diapo : Aidants : aider un proche en perte d’autonomie


    Sources
    Partager sur :

    Newsletter Bien Vieillir

    Recevez nos dernières actualités pour rester en forme

    Doctissimo, met en oeuvre des traitements de données personnelles, y compris des informations renseignées dans le formulaire ci-dessus, pour vous adresser les newsletters auxquelles vous vous êtes abonnés et, sous réserve de vos choix en matière de cookies, rapprocher ces données avec d’autres données vous concernant à des fins de segmentation client sur la base de laquelle sont personnalisées nos contenus et publicités. Davantage d’informations vous seront fournies à ce sujet dans l’email qui vous sera adressé pour confirmer votre inscription.

    Merci de votre confiance

    Découvrez toutes nos autres newsletters.

    Découvrir