PUREGON 50 UI/0,5 ml, solution injectable, boîte de 5 flacons de ½ mL
-
Principe actif Follitropine bêta
PUREGON est habituellement prescrit pour :
- Anovulation (y compris SOPK)
- Hyperstimulation ovarienne contrôlée dans le cadre des programmes d'AMP
- Déficience de la spermatogenèse due à un hypogonadisme hypogonadotrope
Indications PUREGON
+ -Chez les femmes adultes :
Puregon est indiqué pour le traitement de l'infertilité féminine dans les situations cliniques suivantes :
• Anovulation (y compris le syndrome des ovaires polykystiques - SOPK) chez les femmes ne répondant pas au traitement par le citrate de clomifène.
• Hyperstimulation ovarienne contrôlée pour induire le développement de follicules multiples dans le cadre des programmes de procréation médicalement assistée [par exemple, fécondation in vitro avec transfert d'embryon (FIVETE), transfert de gamètes dans les trompes (GIFT), injection intracytoplasmique de spermatozoïde (ICSI)].
Chez les hommes adultes :
• Déficience de la spermatogenèse due à un hypogonadisme hypogonadotrope.
Comment prendre PUREGON
+ -Le
traitement par Puregon devra être initié sous la surveillance d'un
médecin ayant l'expérience du traitement des problèmes de fertilité.
La première injection de Puregon devra être pratiquée sous contrôle médical direct.
Posologie
Posologie chez la femme
Il
existe de grandes variations inter- et intra-individuelles dans la
réponse ovarienne aux gonadotrophines exogènes. De ce fait, il est
impossible de définir un schéma posologique unique. La posologie sera
donc ajustée individuellement en fonction de la réponse ovarienne. Ceci
nécessite une évaluation échographique du développement folliculaire.
La détermination simultanée des taux d'estradiol sérique peut également
être utile.
D'après
les résultats des études cliniques comparatives, il est recommandé
d'administrer Puregon à une posologie totale plus faible sur une plus
courte période de traitement que celle généralement utilisée pour la
FSH urinaire, non seulement pour optimiser la maturation folliculaire,
mais aussi pour réduire le risque d'hyperstimulation ovarienne non
souhaitée (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
L'expérience
clinique avec Puregon est basée sur un traitement pendant 3 cycles dans
les deux indications. L'expérience pratique en FIV a montré que le taux
de succès du traitement reste le même pendant les quatre premières
tentatives et diminue progressivement par la suite.
Anovulation
Un
traitement séquentiel est recommandé, commençant par l'administration
quotidienne de 50 UI de Puregon. La dose initiale est maintenue pendant
au moins sept jours. En l'absence de réponse ovarienne, la dose
quotidienne est ensuite progressivement augmentée jusqu'à ce que la
croissance folliculaire et/ou les concentrations plasmatiques
d'estradiol indiquent que la réponse pharmacodynamique est adéquate.
Pour les concentrations d'estradiol, une augmentation quotidienne de 40
à 100 % est considérée comme optimale. La dose quotidienne est ensuite
maintenue jusqu'à l'obtention de conditions préovulatoires. Ces
conditions sont obtenues lorsque l'échographie met en évidence un
follicule dominant d'au moins 18 mm de diamètre et/ou lorsque les
concentrations plasmatiques d'estradiol atteignent 300 à 900
picogrammes/mL (1 000 à 3 000 pmol/L). 7 à 14 jours de traitement
suffisent habituellement à créer ces conditions. L'administration de
Puregon est alors interrompue et l'ovulation peut être induite par
administration de gonadotrophine chorionique humaine (hCG).Si
le nombre de follicules répondeurs est trop élevé ou si les
concentrations d'estradiol augmentent trop rapidement (plus d'un
doublement par jour pendant deux ou trois jours consécutifs), la dose
quotidienne devra être réduite.Comme
les follicules de plus de 14 mm peuvent conduire à une grossesse, la
présence de multiples follicules préovulatoires de plus de 14 mm fait
courir le risque de grossesses multiples. Dans ce cas, l'hCG ne sera
pas administrée et la grossesse devra être évitée pour prévenir une
grossesse multiple.Hyperstimulation ovarienne contrôlée dans le cadre des programmes de procréation médicalement assistée
Les
protocoles de stimulation utilisés sont divers. Une dose initiale de
100 à 225 UI est recommandée pendant au moins les quatre premiers
jours. Ensuite, la dose peut être ajustée individuellement, en fonction
de la réponse ovarienne. Des études cliniques ont montré que des doses
d'entretien comprises entre 75 et 375 UI pendant six à douze jours sont
suffisantes, un traitement plus long étant néanmoins parfois nécessaire.Puregon
peut être administré seul ou, pour prévenir une lutéinisation
prématurée, en association avec un agoniste ou un antagoniste de la
GnRH. Lors de l'utilisation d'un agoniste de la GnRH, une dose totale
de Puregon plus élevée peut être nécessaire pour obtenir une réponse
folliculaire adéquate.La
réponse ovarienne est surveillée par échographie. La détermination
simultanée des taux d'estradiol sérique peut être utile. Lorsque
l'échographie révèle la présence d'au moins trois follicules de 16-20
mm et que la réponse de l'estradiol est satisfaisante (concentrations
plasmatiques d'environ 300-400 picogrammes/mL (1 000-1 300 pmol/L) par
follicule de diamètre supérieur à 18 mm), la phase finale de maturation
des follicules est induite par administration d'hCG. La ponction
folliculaire destinée à recueillir les ovocytes est réalisée 34 à 35
heures plus tard.Posologie chez l'homme
Puregon
doit être administré à une posologie de 450 UI/semaine, de préférence
répartie en 3 doses de 150 UI, en association avec l'hCG. Le traitement
par Puregon et l'hCG devra être poursuivi pendant au moins 3 à 4 mois
avant d'obtenir une amélioration de la spermatogenèse. Afin d'évaluer
la réponse, une analyse du sperme est recommandée 4 à 6 mois après
l'initiation du traitement. Si un patient n'a pas répondu après cette
période, le traitement combiné peut être poursuivi ; l'expérience
clinique actuelle montre qu'un traitement pendant 18 mois voire plus
peut être nécessaire pour obtenir une spermatogenèse.Population pédiatrique
Il n'y a pas d'utilisation justifiée de Puregon dans la population pédiatrique dans le cadre de l'indication approuvée.
Mode d'administration
Pour
éviter les injections douloureuses et pour limiter les fuites au point
d'injection, Puregon doit être administré lentement par voie
intramusculaire ou sous-cutanée. En cas d'administration sous-cutanée,
onchangera les points d'injection afin d'éviter l'apparition d'une lipo-atrophie. Toute solution non utilisée doit être jetée.L'injection
sous-cutanée de Puregon peut être effectuée par le patient ou par son
partenaire, si des instructions adéquates sont fournies par le médecin.
Seuls les patients très motivés, correctement entraînés et conseillés
par une personne compétente peuvent s'administrer eux-mêmes Puregon.
Effets indésirables possibles PUREGON
+ -- Céphalée
- Distension abdominale
- Douleur abdominale
- Gêne abdominale
- Constipation
- Diarrhée
- Nausée
- Syndrome d'hyperstimulation ovarienne
- Douleur pelvienne
- Tension mammaire
- Douleur mammaire
- Congestion mammaire
- Douleur du mamelon
- Métrorragie
- Kyste ovarien
- Augmentation du volume des ovaires
- Torsion ovarienne
- Augmentation du volume de l'utérus
- Hémorragie vaginale
- Réaction au site d'injection
- Ecchymose au site d'injection
- Douleur au site d'injection
- Rougeur au site d'injection
- Gonflement au site d'injection
- Prurit au site d'injection
- Réaction d'hypersensibilité généralisée
- Erythème
- Urticaire
- Rash cutané
- Prurit
- Grossesse extra-utérine
- Fausse couche
- Grossesse multiple
- Thrombo-embolie
- Acné
- Kyste épididymaire
- Gynécomastie
- Induration au site d'injection
L'utilisation clinique de Puregon par voie intramusculaire ou sous-cutanée peut conduire à des réactions au site d'injection (3 % des patients traités). La plupart de ces réactions locales sont modérées et transitoires. Des réactions d'hypersensibilité généralisées ont été peu fréquemment observées (environ 0,2 % des patients traités par la follitropine bêta).
Traitement chez les femmes :
Lors des essais cliniques, des signes et des symptômes liés à un syndrome d'hyperstimulation ovarienne (SHSO) ont été rapportés chez environ 4 % des femmes traitées par la follitropine bêta (cf. rubrique Mises en garde et précautions d'emploi). Des réactions indésirables en rapport avec ce syndrome incluent douleur et/ou congestion pelvienne, douleur et/ou distension abdominale, troubles mammaires et augmentation du volume des ovaires.
Le tableau ci-dessous liste les réactions indésirables rapportées lors des essais cliniques conduits avec la follitropine bêta chez les femmes, selon les classes de systèmes d'organes et par fréquence; fréquent (≥ 1/100 à < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100).
Classe de systèmes d'organes | Fréquence | Réaction indésirable |
Affections du système nerveux | Fréquent | Céphalées |
Affections gastro-intestinales | Fréquent | Distension abdominale Douleur abdominale |
Peu fréquent | Gêne abdominale Constipation Diarrhée Nausées | |
Affections des organes de reproduction et du sein | Fréquent | SHSO Douleur pelvienne |
Peu fréquent | Troubles mammaires1 Métrorragie Kyste ovarien Augmentation du volume des ovaires Torsion ovarienne Augmentation du volume de l'utérus Hémorragie vaginale | |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Fréquent | Réaction au site d'injection2 |
Peu fréquent | Réaction d'hypersensibilité généralisée3 |
Les troubles mammaires incluent tension mammaire, douleur et/ou congestion et douleur du mamelon
Les réactions locales au site d'injection incluent : ecchymose, douleur, rougeur, gonflements et prurit
Les réactions d'hypersensibilités généralisées incluent : érythème, urticaire, rash, et prurit
De plus, des grossesses extra-utérines, des fausses couches et des grossesses multiples ont été rapportées. Elles sont considérées comme étant liées à l'AMP ou à la grossesse qui s'en est suivie.
Dans de rares cas, une thrombo-embolie a été observée avec un traitement par la follitropine bêta/hCG. Ceci a également été rapporté sous traitement avec d'autres gonadotrophines.
Traitement chez les hommes :
Le tableau ci-dessous liste les réactions indésirables rapportées lors des essais cliniques conduits avec la follitropine bêta chez les hommes (30 patients traités), selon les classes de systèmes d'organes et par fréquence; fréquent (≥ 1/100 à < 1/10).
Classe de systèmes d'organes | Fréquence1 | Réaction indésirable |
Affections du système nerveux | Fréquent | Céphalées |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Fréquent | Acné Rash cutané |
Affections des organes de reproduction et du sein | Fréquent | Kyste épididymaire Gynécomastie |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Fréquent | Réaction au site d'injection2 |
Les réactions indésirables qui ont été rapportées seulement une fois sont classées comme fréquentes car un seul rapport élève la fréquence au-dessus de 1%.
Les réactions locales au niveau du site d'injection sont une induration et des douleurs.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration - voir Annexe V.
Contre-indications PUREGON
+ -- Tumeur de l'ovaire
- Tumeur du sein
- Tumeur de l'utérus
- Tumeur du testicule
- Tumeur de l'hypophyse
- Tumeur de l'hypothalamus
- Insuffisance testiculaire primaire
- Insuffisance ovarienne primaire
- Saignement vaginal de cause non déterminée
- Kyste ovarien
- Hypertrophie ovarienne sans relation avec une dystrophie ovarienne polykystique
- Malformation des organes génitaux incompatible avec une grossesse
- Myome utérin incompatible avec une grossesse
- Grossesse
- Allaitement
- Patient de moins de 15 ans
Chez les hommes et les femmes
• Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Composition.
• Tumeurs de l'ovaire, du sein, de l'utérus, du testicule, de l'hypophyse ou de l'hypothalamus.
• Insuffisance gonadique primaire.
De plus, chez les femmes
• Saignements vaginaux de cause non déterminée.
• Kystes ovariens ou hypertrophie ovarienne, sans relation avec un syndrome des ovaires polykystiques (SOPK).
• Malformations des organes génitaux incompatibles avec une grossesse.
• Myomes utérins incompatibles avec la grossesse.
Précautions d’emploi PUREGON
+ -- Anomalie thyroïdienne
- Anomalie surrénalienne
- Anomalie hypophysaire
- Syndrome d'hyperstimulation ovarienne
- Surveillance échographique ovarienne
- Surveillance taux d'estradiol
- Grossesse multiple
- Grossesse extra-utérine
- Risque de thrombose
- Torsion ovarienne
Réactions d'hypersensibilité aux antibiotiques
• Puregon peut contenir des traces de streptomycine et/ou de néomycine. Ces antibiotiques peuvent causer des réactions allergiques chez les personnes sensibles.
Evaluation de l'infertilité avant de débuter le traitement
• Avant de débuter le traitement, un bilan de l'infertilité du couple est nécessaire. Les examens recherchent tout particulièrement une hypothyroïdie, une insuffisance corticosurrénalienne, une hyperprolactinémie et des tumeurs hypophysaires ou hypothalamiques pour lesquelles les traitements spécifiques seront prescrits.
Chez les femmes
Syndrome d'Hyperstimulation Ovarienne (SHSO)
Le SHSO est un syndrome distinct de l'hypertrophie ovarienne simple. Les signes et les symptômes cliniques d'un SHSO d'intensité légère à modérée sont des douleurs abdominales, nausées, diarrhées, augmentation discrète à modérée du volume des ovaires ainsi que des kystes ovariens. Un SHSO sévère peut engager le pronostic vital. Les signes et les symptômes cliniques d'un SHSO d'intensité sévère sont des kystes ovariens de volume important, une douleur abdominale aiguë, une ascite, un épanchement pleural, un hydrothorax, une dyspnée, une oligurie, des anomalies hématologiques et une prise de poids. Dans de rares cas, un événement thromboembolique veineux ou artériel peut survenir en association avec un SHSO. Des anomalies transitoires des tests de la fonction hépatique, évocatrices d'une atteinte hépatique avec ou sans modifications morphologiques à la biopsie hépatique, ont également été rapportées en association avec un SHSO.
Un SHSO peut être provoqué par l'administration d'une Gonadotrophine Chorionique humaine (hCG) et par la grossesse (hCG endogène). Un SHSO précoce apparaît habituellement dans les 10 jours suivant l'administration d'hCG et peut être associé à une réponse ovarienne excessive à la stimulation par les gonadotrophines. Un SHSO retardé survient plus de 10 jours après l'administration d'hCG, conséquence des modifications hormonales liées à la grossesse. En raison du risque de développer un SHSO, les patientes doivent être suivies au moins deux semaines après l'administration d'hCG.
Les femmes présentant des facteurs de risque connus de forte réponse ovarienne peuvent être particulièrement sujettes au développement de SHSO pendant ou après un traitement par Puregon. Chez les femmes ayant leur premier cycle de stimulation ovarienne, et pour lesquelles les facteurs de risque ne sont que partiellement connus, l'observation attentive des premiers signes et symptômes de SHSO est recommandée.
Afin de réduire le risque de SHSO, des contrôles échographiques du développement folliculaire doivent être effectués avant le traitement et à des intervalles réguliers en cours de traitement. La détermination simultanée des taux d'estradiol sérique peut également être utile. Avec les techniques d'assistance médicale à la procréation (AMP), le risque de SHSO est augmenté avec 18 follicules ou plus de diamètre supérieur ou égal à 11 mm. Il est conseillé de ne pas administrer l'hCG si on observe un total de 30 follicules ou plus.
En fonction de la réponse ovarienne, les mesures suivantes peuvent être envisagées afin de réduire le SHSO :
- arrêter la stimulation par la gonadotrophine pour une durée maximale de 3 jours (technique dite du « coasting ») ;
- suspendre l'administration d'hCG et annuler le cycle de traitement ;
- administrer une dose inférieure à 10 000 UI d'hCG urinaire pour déclencher la maturation finale de l'ovocyte, par exemple 5 000 UI d'hCG urinaire ou 250 microgrammes d'hCG-rec (ce qui correspond à environ 6 500 UI d'hCG urinaire) ;
- annuler le transfert d'embryon frais et congeler les embryons ;
- éviter l'administration d'hCG en soutien de la phase lutéale.
Si un SHSO se développe, une prise en charge standard et appropriée du SHSO devra être mise en place et suivie.
Grossesse multiple
Des grossesses et des naissances multiples ont été rapportées avec tous les traitements par des gonadotrophines, y compris Puregon. Les grossesses multiples, surtout d'ordre élevé, conduisent à un risque maternel accru (complications pendant la grossesse et l'accouchement) et un risque de complications périnatales élevé (faible poids de naissance). Chez les femmes aux cycles anovulatoires ayant recours à un traitement d'induction de l'ovulation, le suivi du développement folliculaire par échographie transvaginale peut aider à déterminer si le cycle doit être poursuivi ou non afin de réduire le risque de grossesses multiples. La détermination simultanée des taux d'estradiol sérique peut être utile. Les patientes devraient être informées des risques potentiels de naissances multiples avant de commencer le traitement.
Chez les femmes traitées par des techniques d'assistance médicale à la procréation (AMP), le risque d'une grossesse multiple est principalement lié au nombre d'embryons transférés. Un ajustement approprié de la dose de FSH au cours d'un cycle d'induction de l'ovulation devrait prévenir le développement de follicules multiples.
Grossesse extra-utérine
Les femmes infertiles traitées par AMP ont une incidence accrue de grossesses extra-utérines. Il est important de confirmer par une échographie précoce si la grossesse est intra-utérine.
Avortement spontané
Les taux de fausses couches chez les femmes suivant un traitement de procréation médicalement assistée sont plus élevés que dans la population normale.
Complications vasculaires
Des événements thromboemboliques, associés ou non au SHSO, ont été rapportés suite à un traitement par gonadotrophines, y compris Puregon. Les thromboses intravasculaires veineuses ou artérielles peuvent entraîner une diminution de la circulation sanguine vers les organes vitaux ou vers les extrémités. Chez les femmes ayant des facteurs de risque généralement reconnus de thrombose, tels qu'un antécédent personnel ou familial, une obésité sévère ou une thrombophilie, un traitement par gonadotrophines, y compris Puregon, peut augmenter ce risque. Chez ces femmes, les bénéfices d'un traitement par gonadotrophines, y compris Puregon, doivent être comparés avec les risques. On doit cependant noter que la grossesse elle-même expose aussi à un risque augmenté de thrombose.
Malformations congénitales
Après une AMP, l'incidence des malformations congénitales peut être légèrement plus élevée qu'après conception naturelle. Ceci peut être dû à des différences dans les caractéristiques des parents (ex.: âge de la mère, caractéristiques du sperme) et à des grossesses multiples.
Torsion ovarienne
Des cas de torsion ovarienne ont été rapportés après un traitement par gonadotrophines, y compris Puregon. Les torsions ovariennes peuvent être liées à d'autres facteurs de risque tels que le SHSO, la grossesse, une chirurgie abdominale antérieure, des antécédents de torsions ovariennes, des antécédents ou la présence de kyste ovarien et d'ovaires polykystiques. Les lésions des ovaires résultant d'une réduction de l'apport sanguin peuvent être limitées par un diagnostic précoce et une détorsion immédiate.
Tumeurs de l'ovaire et d'autres organes de la reproduction
Des tumeurs bénignes et malignes de l'ovaire et d'autres organes de la reproduction ont été rapportées chez les femmes ayant eu recours à plusieurs traitements médicaux pour traiter l'infertilité. Il n'a pas été établi si un traitement par gonadotrophines augmente ou non le risque de ces tumeurs chez les femmes infertiles.
Autres conditions médicales
Les conditions médicales contre-indiquant une grossesse doivent également être évaluées avant de débuter un traitement par Puregon.
Chez les hommes
Insuffisance testiculaire primaire
Des taux élevés de FSH endogène chez l'homme sont indicatifs d'une insuffisance testiculaire primaire. Ce type de patients ne répond pas au traitement par Puregon/hCG.
Interactions médicamenteuses PUREGON
+ -- Après une désensibilisation hypophysaire induite par un agoniste de la GnRH, une dose de Puregon plus élevée peut être nécessaire pour obtenir une réponse folliculaire adéquate.
Surdosage PUREGON
+ -Grossesse et allaitement PUREGON
+ -Fertilité
Puregon
est utilisé dans le traitement des femmes sous induction ovarienne ou
hyperstimulation ovarienne contrôlée dans le cadre des programmes de
reproduction assistée. Chez les hommes, Puregon est utilisé dans le
traitement d'un déficit de la spermatogénèse dû à un hypogonadisme
hypogonadotrope. Pour la posologie et le mode d'administration, voir
rubrique Posologie et mode d'administration.
Grossesse
L'utilisation
de Puregon n'est pas indiquée pendant la grossesse. Dans le cas d'une
exposition involontaire en cours de grossesse, les données cliniques ne
sont pas suffisantes pour exclure un effet tératogène de la FSH
recombinante. Cependant, à ce jour, aucun risque malformatif
particulier n'a été rapporté. Aucun effet tératogène n'a été observé au
cours des études chez l'animal.
Allaitement
Il
n'y a pas d'information disponible à partir des données des études
cliniques ou animales sur l'excrétion de la follitropine bêta dans le
lait maternel. Il est peu probable que la follitropine bêta soit
excrétée dans le lait maternel en raison de son haut poids moléculaire.
Cependant, dans cette éventualité, la follitropine bêta serait dégradée
dans le tractus gastro-intestinal de l'enfant. La follitropine bêta est
susceptible d'affecter la production de lait.
Aspect et forme PUREGON
+ -Solution injectable.
Solution limpide et incolore.
Boîte de 5.
Autres formes
Composition PUREGON
+ -Principe actif | Solution injectable |
---|---|
Follitropine bêta | 50 UI * |
Aucun excipient à effet notoire ? n'est présent dans la composition de ce médicament
Mécanisme d’action PUREGON
+ -Classe pharmacothérapeutique : hormones sexuelles et modulateurs du système génital, gonadotrophines ; code ATC : G03G A06.
Puregon
contient une FSH recombinante. Elle est fabriquée par génie génétique
(technologie de la recombinaison de l'ADN) au moyen d'une lignée
cellulaire ovarienne de hamster chinois transfectée par les gènes
codant pour les sous-unités de la FSH humaine. La séquence primaire des
acides aminés est identique à celle de la FSH humaine naturelle. On
sait qu'il existe de petites différences dans la structure de la chaîne
glucidique.
Mécanisme d'action
La
FSH est indispensable à une croissance et à une maturation normales des
follicules, ainsi qu'à la production d'hormones stéroïdiennes par les
gonades. Chez la femme, la concentration de FSH a une influence
essentielle sur le déclenchement et la durée du développement
folliculaire, donc sur la chronologie de la croissance folliculaire et
sur le nombre des follicules parvenant à maturité. Puregon peut donc
être utilisé pour stimuler le développement folliculaire et la
production d'hormones stéroïdiennes dans certains troubles fonctionnels
gonadiques. En outre, Puregon peut être utilisé pour favoriser le
développement de follicules multiples dans les programmes de
procréation médicalement assistée [par exemple, fécondation in vitro avec
transfert d'embryon (FIVETE), transfert de gamètes dans les trompes
(GIFT) et injection intracytoplasmique de spermatozoïde (ICSI)]. Le
traitement par Puregon est habituellement suivi de l'administration
d'hCG pour induire la phase finale de maturation du follicule, la
reprise de la méiose et la rupture du follicule.
Efficacité et sécurité cliniques
Dans
des études cliniques comparant la FSHrec (follitropine bêta) et la FSH
urinaire dans la stimulation ovarienne contrôlée chez les femmes
participant à un programme de techniques de reproduction assistée (TRA)
et dans l'induction de l'ovulation (voir tableaux 1 et 2 ci-dessous),
l'utilisation de Puregon a nécessité une dose totale plus faible et une
plus courte période de traitement pour déclencher la maturation
folliculaire, en comparaison avec la FSH urinaire.
Dans
la stimulation ovarienne contrôlée, le traitement par Puregon a permis
d'obtenir un plus grand nombre d'ovocytes ponctionnés, avec une dose
totale plus faible et une plus courte période de traitement, en
comparaison avec la FSH urinaire.
Tableau
1 : Résultats de l'étude 37 608 (étude randomisée, comparative
comparant la sécurité et l'efficacité de Puregon à celles de la FSH
urinaire dans la stimulation ovarienne contrôlée).
| Puregon (n = 546) | FSH urinaire (n = 361) |
Nombre moyen d'ovocytes ponctionnés | 10.84* | 8.95 |
Dose totale moyenne (nombre d'ampoules de 75 UI) | 28.5* | 31.8 |
Durée moyenne de la stimulation par FSH (jours) | 10.7* | 11.3 |
*Les différences entre les 2 groupes de traitement étaient statistiquement significatives (p<0,05).
Dans
l'induction de l'ovulation, en comparaison avec la FSH urinaire, le
traitement par Puregon a permis d'utiliser une dose totale médiane plus
faible de FSH et d'avoir une durée médiane de traitement plus courte.
Tableau
2 : Résultats de l'étude 37 609 (étude randomisée, comparative
comparant la sécurité et l'efficacité de Puregon à celles de la FSH
urinaire dans l'induction de l'ovulation).
| Puregon (n = 105) | FSH urinaire (n = 66) | |
Nombre moyen de | ≥ 12 mm | 3.6* | 2.6 |
follicules | ≥ 15 mm | 2.0 | 1.7 |
| ≥ 18 mm | 1.1 | 0.9 |
Dose totale médiane (UI)a | 750* | 1 035 | |
Durée médiane de traitement (jours)a | 10.0* | 13.0 |
* Les différences entre les 2 groupes de traitement étaient statistiquement significatives (p ? 0,05).
a Limité aux femmes avec induction de l'ovulation (Puregon, n = 76; FSH urinaire, n = 42).
Autres informations PUREGON
+ -- Forme pharmaceutique : Solution injectable
- Voie d'administration : Im , Sc
- Code ATC : G03GA06
- Classe pharmacothérapeutique : Follitropine bêta
- Conditions de prescription et de délivrance : Médicament retiré du marché le 20/12/2019
- Code Identifiant de Spécialité (CIS) : 65393373
- Service médical rendu (SMR) : Important
- Laboratoire titulaire AMM : Nv organon (26/04/1999)
- Laboratoire exploitant : Organon france
Ce médicament n'appartient à aucun groupe générique.
Sources :
- Résumé des Caractéristiques Produits (RCP) des autorisations de mise sur le marché (AMM) françaises et européennes
- Livret des interactions médicamenteuses de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM)
- Répertoire des génériques de l’ANSM
- Documents de référence de la Haute Autorité de Santé (HAS) : fiches de transparence, fiches de bon usage, documents SAM (Système d’Aide à la décision par Médicament)
- Prix et remboursements du Comité économique des produits de santé (CEPS)
- Informations des laboratoires titulaires de l’AMM (CF supra dans l’onglet « Autres informations » de cette page)
- Informations grossistes répartiteurs
- Assurance maladie (CNAMTS) : guide des affectations de longues durées (ALD)
- Agence technique de l'information sur l'hospitalisation (ATIH) : classification CIM10
- Organisation mondiale de la santé (OMS) : classification ATC
- Pharmacopée européenne : Standard Terms et classification EPhMRA
- Ministère de la santé : substances dopantes