Vous cherchez à éviter les pesticides ? Voici le fruit le plus sain à consommer

Sihem Boultif Journaliste santé

Les pesticides sont utilisés en agriculture pour maximiser les rendements en évitant que certains nuisibles ne détruisent les cultures. Malheureusement, ces produits phytosanitaires persistent dans les sols et les polluent, tout comme l’eau ou les aliments sur lesquels ils sont pulvérisés. Et cela n'est pas sans risque pour notre santé.

La cerise ou l’abricot... Privilégiez la version bio

Pour limiter son exposition aux pesticides et ainsi réduire leurs effets cancérigènes ou affectant notre fertilité, il est recommandé de manger bio. Mais cela n’est pas accessible à tous, pour des raisons financières notamment.

Selon l’observatoire Que Choisir, la cerise et l’abricot sont deux fruits particulièrement exposés à des produits phytosanitaires. Mais ils ne sont pas les seuls. Les melons, pommes, poires, fraises, bananes, nectarines et pamplemousses sont également très touchés par ces pesticides, en agriculture conventionnelle.

Selon Frank Devlieghere, microbiologiste à l’UGent et interrogé par le média belge 7sur7, il est d'ailleurs préférable de laver ses fruits avant de les consommer. Les bananes, les avocats ou les melons aussi, même si cela ne fera pas complètement disparaître les pesticides présents. "Il n’est pas possible de les éliminer complètement en lavant le fruit ou le légume" assure-t-il. "Mais cela a l’avantage d’éliminer les bactéries présentes à la surface de ces aliments".

L’avocat, le fruit le moins pollué ?

Parmi les fruits, il y en a un qui serait moins pollué en pesticides que les autres, selon Que Choisir. Il s’agit du kiwi. Seulement, difficile de le consommer localement.

L’autre alternative est l’avocat, selon différents classements. Mais là encore, sa culture consomme beaucoup d’eau et il est généralement importé aussi, ce qui maximise son empreinte carbone. En plus, la hype autour de ce fruit, catalogué comme étant un "superaliment healthy", fait que la demande est croissante dans les pays occidentaux.

Selon The Conversation, "l’explosion de la demande d’avocats en Europe et en Amérique du Nord a entraîné un triplement de la production mondiale en un peu plus de 20 ans".

Aussi, d'après le chercheur Thomas Davies, auteur de l’article, "le meilleur conseil que l’on puisse donner aux consommateurs est donc d’opter pour d’autres variétés d’avocats dans la mesure du possible, afin de réduire la demande de plantations en monoculture. Lorsque ces variétés ne sont pas disponibles, la meilleure chose à faire est probablement de garder les avocats comme une friandise plutôt que comme un aliment de base régulier".

Enfin, comme le rappelle le professeur Franklin Joseph, de la clinique de perte de poids du Dr Frank, a au Gloucestershire Live : "un avocat de taille moyenne contient environ 240 calories, soit plus qu’une barre Mars qui en contient 177. Il est donc conseillé de faire preuve de modération lorsqu'on déguste ce fruit".

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