Sirop, soda ou jus de fruit : quelle boisson sucrée est la plus saine pour l'apéro des enfants ?
S’il n’est pas grave de proposer une boisson sucrée de façon ponctuelle à ses enfants, l’été et la chaleur peuvent multiplier les occasions de boire un verre. Dans ce cas, quelle boisson vaut-il mieux proposer ? Et laquelle est à éviter ? Nous avons fait le tri.
Il fait chaud et les occasions conviviales de boire un verre, sur votre lieu de vacances ou avec la famille, se multiplient. Mais les boissons “plaisir” (en dehors de l’eau, qui reste la seule boisson essentielle) sont bien souvent trop sucrées. Entre jus de fruits, sirop ou soda, y a-t-il un choix meilleur à faire (ou moins pire) qu’un autre ? C’est la question que peuvent se poser les parents.
Les jus de fruits : oui, mais avec modération
Les parents choisissent souvent le jus de fruits comme une option plus naturelle et pleine de vitamines. C’est vrai, mais c’est à nuancer. Le jus de fruit apporte tout de même du potassium, des vitamines et plein d’autres nutriments au petit consommateur, s’il est choisi 100 % pur jus. Mais dans un verre de jus de fruit, il n’y a pas toutes les qualités du fruit dont il provient. Un jus (de pomme, d’orange..) n’est donc pas équivalent à une portion de ce même fruit.
Côté sucres, sachez que certaines options, comme le jus de raisin, peuvent être plus sucrées qu’un soda. Et n’oubliez pas qu’un verre de jus d’orange par exemple contient le sucre de 3 fruits. Il ne faut donc pas en abuser.
Les sirops : peu d’intérêt, mais rafraîchissants (s’ils sont dosés)
Face à ce choix, beaucoup de parents préfèrent opter pour un sirop, dans un grand verre d’eau fraîche pour leurs enfants, préférable au soda. C’est une possibilité qui fait plaisir et permet en effet de se rafraîchir. Mais les sirops ne sont pas parfaits et doivent aussi être bus avec modération.
Rappelons que le sirop, c'est avant tout du sucre (au moins 80 %), et sans aucun intérêt nutritionnel. Certains peuvent contenir des additifs controversés, on visera donc un produit naturel et bio, sans colorant si possible.
En revanche, l’intérêt du sirop est le fait de pouvoir doser le sucre que votre enfant va consommer. 7 volumes d’eau minimum par volume de sirop sont ainsi recommandés. Mais rien ne vous empêche de diluer davantage la boisson lors de l’apéritif !
Les sodas : très occasionnellement !
Soyons honnêtes, beaucoup d’enfants sont aussi attirés par le pshiiit et les bulles des sodas dans le commerce. Pourquoi ne pas leur faire plaisir pendant les vacances ? Bien sûr, c’est permis, mais peu recommandé par les pédiatres.
D’un côté, les versions classiques, contiennent de l’eau gazéifiée, de sucre (jusqu’à 7 morceaux par canette de coca !) et d’additifs en tout genre (acidifiants, colorants, des conservateurs…) très peu naturels. De l’autre, les versions lights n’apportent aucune calorie, ni aucun sucre, certes, mais possèdent généralement une liste d’ingrédients encore plus longue, avec divers édulcorants chimiques. Enfin, les sodas sont reconnus pour augmenter le goût du sucre chez l’enfant et les risques de diabète, d’obésité et de caries.
NON aux régimes, OUI à WW !
Une histoire de dosage et de raison
L'avis du Dr Gérald Kierzek
"Bien que le jus de fruit soit souvent considéré comme la meilleure option en raison de ses nutriments, il doit également être consommé avec modération en raison de sa teneur élevée en sucre. Le sirop, bien que moins calorique, n'apporte pas de bénéfices nutritionnels significatifs, tandis que le soda est généralement le moins recommandé pour les enfants"
Enfin, le Haut conseil de la santé publique le rappelle, dans son rapport de juin 2020 : Chez l’enfant de 3 à 17 ans, une bonne hydratation avec de l’eau est importante (notamment en cas de chaleur ou d’activité physique). A ce titre, la consommation de boissons sucrées “doit rester exceptionnelle, et pour les adolescents, être limitée à un verre par jour (1/2 verre avant 11 ans).”
Entretien avec le Dr Gérald Kierzek, directeur médical de Doctissimo le 19 juillet 2024.
Boissons sucrées gare aux excès, Mpédia, 2021.
Révision des repères alimentaires pour les enfants de 0-36 mois et 3-17 ans, Haut Conseil de la Santé Publique, juin 2020.
