Que faire quand le mal-être nous afflige ?

Valeria Lotti
Valeria Lotti Journaliste
Publié le  , mis à jour le 
en collaboration avec Fanny Wimmer (Sophrologue, hypnothérapeute et coach)

Vaste question... D'autant plus que le mal-être est un terme général difficile à définir. Cette sensation, plus ou moins intense, peut prendre de nombreuses formes et il n'est pas toujours évident de savoir comment réagir. Pourtant, il existe des moyens de s'en sortir. Pour affronter ces moments difficiles, Fanny Wimmer, sophrologue, hypnothérapeute et coach à Nantes, nous livre ses conseils.

Plusieurs causes et plusieurs symptômes peuvent signaler un sentiment de mal-être. Grâce à l'aide de la spécialiste Fanny Wimmer, nous allons tenter de poser des mots et donner quelques clés pour retrouver un équilibre émotionnel.

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Comment se traduit le mal-être ?

La première constatation est que le mal-être n'a pas de vraies définitions. C'est pourquoi, la sophrologue Fanny Wimmer aime se référer à la définition donnée par l'OMS qui définit la santé comme "un état de complet bien-être physique, mental et social, qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité". Cette façon de définir le bien-être est intéressante puisqu'elle prend en compte plusieurs paramètres, tout aussi importants les uns que les autres. "Lorsque dans une ou plusieurs de ces sphères, l'individu rencontre des difficultés, il peut alors y avoir une sensation de mal-être et de déséquilibre. En partant de ce postulat, il est plus facile de comprendre et d'expliquer ce qu'est le mal-être", note Fanny Wimmer.

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Qu'est-ce qui provoque le mal-être ?

Rappelons que les causes peuvent être multiples. Elles peuvent être d'ordre :

  • Biologique et/ou physique : dérèglement hormonal, blessures, maladies, etc.
  • Mental : stress, surmenage, dépression, troubles mentaux dans des cas plus graves, etc.
  • Social : problèmes relationnels, environnement peu sécurisé et peu sécurisant, manque de soutien, etc.

De ce fait, les causes étant diverses et variées, les symptômes qui en découlent le sont également.

Quels sont les symptômes du mal-être ?

Les symptômes liés au mal-être peuvent être complexes à identifier, aussi bien pour la personne qui les vit que pour un professionnel de l'accompagnement ou de la santé mentale. "C'est pourquoi, il est important d'interroger l'individu dans sa globalité et non uniquement sur ses symptômes physiques, au risque de passer à côté d'un point important", souligne la sophrologue et hypnothérapeute. "Cela peut paraître anodin, mais en anamnèse (ndlr : ensemble des renseignements fournis à un professionnel de santé ou de l'accompagnement), je demande à la personne si elle a des amis et si les relations se passent bien", ajoute la spécialiste.

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Symptômes et conséquences du mal-être

S'il n'est pas toujours évident d'identifier les symptômes, certains ressentis comme la tristesse, la colère, l'irritabilité, l'anxiété ou des idées suicidaires peuvent être des signaux d'alerte. Ils peuvent aussi être d'ordre physique :

  • Maux de tête ;
  • Maux de ventre ;
  • Difficultés à respirer ;
  • Fatigue qui s'installe dans le temps ;
  • Troubles du sommeil ;
  • Déprime ou coups de blues fréquents.

Cette liste est bien évidemment non exhaustive mais permet de donner des premières indications dans l'identification du mal-être.

Mal-être au travail, mal-être général... Quelles répercussions sur le comportement ?

Le mal-être peut fortement se répercuter sur le comportement. Ce qui est tout à fait normal lorsqu'une personne traverse une période de mal-être émotionnel ou psychologique. Fanny Wimmer expose quelques répercussions possibles :

  • Se couper de l'entourage ;
  • Perdre de l'intérêt pour ce que l'on aime, par l'abandon d'activités qui nous faisaient plaisir par exemple ;
  • Perte de confiance ;
  • Peur face aux difficultés.
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Ces agissements peuvent être des indices à titre individuel et pour les proches. "Tout changement en soi dans lequel on ne se reconnait plus doit alerter", souligne Fanny Wimmer. Il est important également que les proches puissent aborder le sujet sans hésiter s'ils remarquent un état de mal-être important. "Cela peut sauver des vies", insiste la sophrologue et hypnothérapeute.

Pourquoi je me sens mal alors que tout va bien ?

Loin d'être un cas isolé, cette question taraude beaucoup d'esprits. Certaines périodes de la vie peuvent en effet amener à ce questionnement, qui devient alors persistant. Fanny Wimmer décide d'y répondre par une autre question qui pousse à la réflexion : "Si tout va vraiment bien pourquoi on se sentirait mal ?". Pour la spécialiste, cela signifie qu'en réalité tout ne va pas bien. Les choses peuvent aller correctement dans notre vie, sans qu'il y ait un déclencheur externe ou une raison apparente. "Des traumas enfouis ou un déséquilibre chimique au niveau du cerveau peuvent bouleverser le quotidien et engendrer, parfois, une dépression", souligne Fanny Wimmer.

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Mal de vivre et injonctions

Le mal-être peut aussi être issu d'une pression importante que l'on se met pour se conformer à certaines normes sociales et "cocher les cases". Toutefois, ces cases ne sont pas forcément les bonnes pour nous. "L'école nous apprend à entrer dans les cases sans les questionner. Même si ce n'est pas toujours le cas, le mal-être peut indiquer que la case est trop petite ou peu adaptée à nos besoins", note Fanny Wimmer. "C'est une invitation à bouger, à s'affirmer et à trouver une solution", ajoute-t-elle.

Envie de rien : comment trouver du sens ?

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La perte de sens est une des causes fréquentes du mal-être. Elle peut se traduire par une déconnexion avec soi-même et ses valeurs, des difficultés à trouver de la motivation ou encore un manque d'accomplissement personnel. Heureusement, certains outils, comme la philosophie japonaise de l'ikigaï, peuvent aider à retrouver du sens. "L'ikigaï permet de définir, non pas des cases, mais nos propres cercles et de tendre vers un équilibre entre ce que l'on aime et ce qui nous motive, tout en mobilisant nos forces et nos talents. Cette méthode aide à trouver sa raison d'être", explique Fanny Wimmer.

Mal-être profond : quand la sécurité fait défaut

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La notion de sécurité est aussi très importante et contribue indéniablement à notre bien-être. "Si l'on prend la pyramide de Maslow comme référentiel, on constate que la sécurité représente un besoin fondamental chez les individus", souligne la sophrologue. "Le manque d'argent, par exemple, est un facteur qui agit énormément sur le mal-être", précise-t-elle.

Comment se libérer de son mal-être ?

Si l'état de mal-être est intense ou dure dans le temps, Fanny Wimmer conseille tout d'abord de prendre rendez-vous avec son médecin, car la cause pourrait être médicale. "Une fois que la personne s'est assurée qu'il n'y a pas de causes biologiques ou médicales, elle peut ensuite envisager de s'adresser à un psychothérapeute", préconise la spécialiste.

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Les outils qui peuvent aider en cas de mal-être

En parallèle d'un suivi médical et/ou d'une psychothérapie, des méthodes liées à la qualité de vie qui ne sont pas forcément "soignantes" mais "aidantes" d'après Fanny Wimmer, peuvent apporter du soulagement :

  • L'activité physique (prouvée scientifiquement) ;
  • Parler à des amis, à des proches ou s'adresser à des groupes de soutien ;
  • Trouver du confort avec la sophrologie, l'hypnose ou le massage, le chant ou encore l'acupuncture.

Sensation de mal-être : la guérison est-elle possible ?

La spécialiste insiste sur le fait qu'il est important de catégoriser et de prioriser les différents outils à disposition pour aller mieux : ceux qui soignent (suivi médical, psychothérapie), ceux qui aident (parler à son entourage par exemple) et ceux qui apportent du confort (sophrologie, yoga, hypnose, etc). "On ne va pas voir un sophrologue si on n'arrive pas à se lever du lit le matin par exemple. Il sera plus approprié de voir d'abord un médecin", explique Fanny Wimmer. Il convient aussi de préciser que le processus de guérison n'est pas linéaire mais tend vers le mieux.

Se sentir mal n'est pas une fatalité

Rappelons que quelque soit votre âge, il n'est jamais trop tard pour retrouver un sentiment de bien-être. Aussi, Fanny Wimmer tient à rassurer sur la thérapie si elle s'avère nécessaire : "On n'est pas toujours obligé de partir pour 10 ans de psychothérapie. Quand bien même la durée du mal-être a été longue, cela ne veut pas dire que l'accompagnement le sera aussi", précise l'experte. "Nombreuses sont les personnes, même en âge avancé, qui grâce à la thérapie ont pu rebondir et être plus épanouis", conclut la sophrologue et hypnothérapeute.


Sources

Entretien avec Fanny Wimmer, sophrologue, hypnothérapeute et coach à Nantes.

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