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  • Alerte sanitaire : pourquoi vos fruits de mer peuvent être dangereux cet été

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    Lecture 3 min.

    Attention : les bactéries dangereuses dans les fruits de mer se multiplient

    La consommation de fruits de mer devient de plus en plus risquée pour la santé en raison de la prolifération de bactéries dangereuses. Une récente étude met en lumière les menaces croissantes posées par les bactéries Vibrio, exacerbées par le changement climatique et la résistance antimicrobienne.

    Les fruits de mer sous haute surveillance

    Le changement climatique et la montée des températures marines favorisent la prolifération des bactéries Vibrio dans les fruits de mer. Ces bactéries, qui prospèrent en eaux chaudes, peuvent causer des infections graves chez l'homme. Une étude récente de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a mis en évidence l'augmentation du risque associé à ces bactéries, soulignant la nécessité d'une vigilance accrue.

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    Une menace croissante selon l'EFSA

    Les bactéries Vibrio, responsables de maladies comme le choléra, sont de plus en plus présentes dans les fruits de mer. Le réchauffement des océans crée des conditions idéales pour leur multiplication. L'EFSA a signalé que ces bactéries, particulièrement présentes dans les huîtres, moules et autres fruits de mer, représentent un danger sanitaire majeur.

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    Des chiffres alarmants

    Selon les données de l'EFSA, le nombre de cas d'infections à Vibrio a augmenté de manière significative au cours des dernières années. Le groupe bactérien des Vibrio comprend plusieurs espèces qui peuvent causer la vibriose. Dans l'Union européenne, Vibrio parahaemolyticus, Vibrio vulnificus et Vibrio cholerae sont les espèces les plus importantes pour la santé publique liées à la consommation de fruits de mer.

    • Vibrio oparahaemolyticus peut provoquer unegastro-entérite chez les personnes en bonne santé. Il a été détecté dans environ 20 % des échantillons de fruits de mer testés, un échantillon positif sur cinq contenant des souches pathogènes.
    • Vibrio vulnificus et Vibrio cholerae non-O1/non-O139 peuvent entraîner des infections graves, une septicémie oula mort chez les personnes vulnérables. Vibrio vulnificus a été détecté dans environ 6 % deséchantillons de fruits de mer testés. Toutes les souches de V. vulnificus identifiées sont considérées comme potentiellement pathogènes. V. cholerae non choléragène a été détecté dans environ 4 % des échantillons de fruits de mer testés.
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    Les décès liés à ces infections, bien que rares, sont particulièrement préoccupants en raison de la résistance accrue de certaines souches bactériennes aux traitements antimicrobiens.

    Des conséquences du changement climatique

    Les bactéries Vibrio peuvent survivre et se développer dans divers environnements aquatiques grâce à plusieurs facteurs. Les plus importants sont les suivants :

    • Température : les vibrions se développent de manière optimale dans des conditions chaudes. Des températures plus élevées favorisent leur présence et leur croissance.
    • Salinité : les vibrions ont besoin d'une certaine concentration en sel pour se développer de manière optimale. C'est pourquoi les eaux à faible salinité ou saumâtres (où les rivières rejoignent la mer) présentent un risque plus élevé.
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    Ainsi, le réchauffement climatique joue un rôle clé dans la propagation de ces bactéries Vibrio. Les températures plus élevées favorisent la croissance bactérienne, et les événements météorologiques extrêmes, comme les vagues de chaleur, exacerbent encore le problème.

    Les régions particulièrement exposées sont celles dont les eaux sont saumâtres ou de faible salinité (par exemple, la mer Baltique, les eaux de transition entre la mer Baltique et la mer du Nord, et la mer Noire), ainsi que les zones côtières traversées par des cours d'eau importants.

    Dans la récente évaluation de l'EFSA, les experts prévoient que l'occurrence et les niveaux de Vibrio dans les fruits de mer augmenteront au niveau mondial et en Europe, en particulier dans les eaux peu salées et saumâtres, en raison des effets du changement climatique, tels que le réchauffement des côtes et les événements météorologiques extrêmes comme les vagues de chaleur.

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    Recommandations et précautions

    Pour prévenir et contrôler la présence de Vibrio dans les fruits de mer, l’EFSA rappelle qu’il est essentiel de maintenir la chaîne du froid pendant la transformation, le transport et le stockage, en particulier pour les fruits de mer destinés à être consommés crus.

    "Les mesures possibles pour réduire la présence de Vibrio sont le traitement à haute pression, l'irradiation et la congélation (éclair) suivie d'un stockage à long terme à l'état congelé. La dépuration, qui consiste à placer les mollusques vivants dans des bassins où circule de l'eau de mer propre afin de filtrer les microbes, est recommandée dans des conditions contrôlées pour la consommation d'huîtres vivantes" recommande l’EFSA.

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    Pour les consommateurs, les recommandations consistent à assurer une manipulation et une cuisson correctes des produits de la mer et à éviter la consommation de produits crus ou insuffisamment cuits, en particulier pour les personnes vulnérables.

    Vers une meilleure gestion des risques

    L'augmentation des infections à Vibrio appelle à une meilleure gestion des risques sanitaires liés aux fruits de mer. Les scientifiques et les autorités travaillent conjointement pour développer des stratégies de surveillance plus efficaces et sensibiliser le public aux dangers potentiels. Une collaboration internationale est essentielle pour faire face à cette menace émergente.


    Sources
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