Vache folle : du prion dans les muscles ?
Les muscles des animaux peuvent aussi être contaminéspar le prion, l’agent responsable de la maladie de la vachefolle. C’est ce que conclue une équipe de chercheursaméricains menée par le Pr. Stanley Prusiner, prixNobel découvreur de ce nouvel agent infectieux. Cettehypothèse remettrait en cause la consommation de bœuf,puisque la viande pourrait être contaminante, et non plusseulement les parties réputées à risque. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ontinjecté des extraits cérébrauxcontaminés à des souris. Ils ont ensuiterecherché le prion et en ont retrouvé dans lesmuscles. Ainsi, toutes les parties de l’animal seraientpotentiellement infectantes. Mais extrapoler cette rechercheà la vache ou au mouton reste sujet à caution : cequi se passe chez des souris correspond-il à ce qui se passechez les animaux d’élevage ? Pour l’instant, legouvernement envisage de procéder à de nouveaux testssur des muscles de carcasses de bovins infectés, afin devérifier les extrapolations des américains. Mais si cette recherche inquiète, elle représenteégalement une avancée dans le dépistage. Onpourra théoriquement détecter le prion par un simpleprélèvement dans le muscle des animaux ou despersonnes malades. Source : Proc. Natl. Acad. Sci. USA, mars 2002 ;Vol. 99 : n°6, p. 3812-3817.