Du lait au goûter !
Le goûter un moment privilégié qui contribue au bon équilibre alimentaire. A condition de veiller à sa composition pour qu'il apporte les nutriments nécessaires à la croissance des plus jeunes. Que vous soyez de petits ou de grands enfants, quelques pistes pour ne pas rater le 4 e repas.
Des adultes qui avouent avec un sourire en coin continuer à savourer les joies du "quatre-heures" aux ados qui le rejettent sous prétexte qu'ils ne sont plus des bébés, le goûter reste lié au monde de l'enfance et à la gourmandise. D'ailleurs pour atténuer son côté hédoniste, faire plus sérieux et l'ancrer dans le "diététiquement correct", certains préfèrent parler aujourd'hui de collation plutôt que de goûter.
Un repas stratégique
Pourtant ce petit de repas pris indifféremment dans la cour de l'école, sur la table de la cuisine, dans l'intimité de sa cabane ou de sa chambre garde une place stratégique dans l'équilibre alimentaire des enfants, petits ou grands. Idéalement, il couvre 10 à 15 % des apports énergétiques quotidiens. Il se compose d'un produit laitier (lait, petit-suisse, yaourt ou fromage) d'un fruit et d'un produit céréalier (biscuits, gâteaux, pain). Sa richesse varie selon les âges : 250 à 300 kcal pour les 4-9 ans, 300 à 350 kcal pour les 10-12 ans, 350 à 400 kcal pour les ados.
Du lait pour les os
La présence d'un produit laitier reste la constante invariable du goûter. En effet, tout le calcium assimilé pendant l'enfance et l'adolescence participe à la formation du capital osseux. Ensuite, c'est trop tard ! Il n'est plus possible d'augmenter la densité osseuse, on ne peut que l'entretenir par de l'exercice physique et des apports suffisants en calcium. Or dès la quarantaine, le capital osseux commence à diminuer. Cette chute, qui s'accentue lors de la ménopause, est à l'origine de l'ostéoporose. Cette maladie qui touche 10 % des femmes de 50 ans et 40 % des 75 ans se traduit par des tassements vertébraux et des risques de fractures plus fréquents. La seule parade : optimiser son capital osseux dès le plus jeune âge et pendant toute l'adolescence...
Un argument de poids pour les ados
Dans les faits, plus de 60 % des adolescentes ont des apports en calcium inférieurs de 2/3 aux apports recommandés. C'est pourquoi le goûter est le moment privilégié pour contribuer aux apports calciques. Si le souci de la ligne, souvent obsessionnel à cet âge-là pousse les adolescentes à bouder les produits laitiers, les yaourts light et le lait demi-écrémé peuvent être une alternative. La gamme de produits laitiers allégés en matières grasses et en sucres s'enrichit chaque année de nouvelles variétés... de quoi se concocter à l'heure du goûter un solide capital osseux sans alourdir sa silhouette.
NON aux régimes, OUI à WW !
A chaque âge son goûter
Quel est le goûter type ? Cela dépend des âges !
Pour les tout -petits
- 2 petits suisses (30 g chacun) + 1 banane écrasée + 1 ou 2 boudoirs ou
- Un bol de lait chaud ou 1 verre de lait froid + 1 mandarine + 3 ou 4 petits-beurres
Pour les enfants
- 1 verre de lait + 2 tartines de pain + 4 carrés de chocolat + 1 pomme ou
- 1 yaourt + 2 chocos + jus d'orange pressée ou
- 1 milk-shake à la banane + 2 ou 3 gaufrettes
Pour les ado
- 1 verre de yaourt à boire + 1 orange + 3 ou 4 cookies ou
- 1 morceau de fromage + du pain + une poire ou
- 1 yaourt light + 1 pomme + 2 tranches de pain d'épices
Le goûter : un moment de liberté !
Par nature moins compassé que les autres repas, le goûter se prête à toutes les fantaisies et fait l'objet d'expérimentation plus ou moins farfelues. En respectant la composition de base ( produit laitier, céréaliers et fruit) les enfants peuvent laisser libre cours à leur imagination et tester le lait au jus d'orange, le gâteau trempé ou émietté dans du yaourt, etc. Ces expériences permettent aux petits de s'approprier l'alimentation.
A l'adolescence, ces "mélanges" sont une façon de s'affirmer et de se démarquer du reste de la famille par des choix particuliers, expression d'une personnalité en construction. Ainsi des ado peuvent avouer un penchant pour le chocolat au camembert ou les cornichons à la confiture… et s'amuser du dégoût que de telles pratiques suscitent dans leur entourage. Là encore, il convient de préserver la place des aliments de base du goûter car les nutriments qu'ils contiennent sont nécessaires à la bonne croissance des enfants et des ados.